Lynda Dion écrit des livres sans pudeur dans lesquels elle aborde des sujets qui poussent au dévoilement. Sa vie est partagée entre l'écriture, l'enseignement et l'étude de l'objet littéraire. En plus de Grosse, elle a fait paraître chez Hamac La Dévorante, La Maîtresse et Monstera deliciosa.
Lynda Dion
Finaliste Grand Prix du livre 2012 de la Ville de Sherbrooke
«j'ai la peau des mains qui fripe qui s'amincit le dedans des cuisses tendre comme du boeuf haché le dos qui coince quand je garde trop longtemps la même position je lis je réfléchis j'écris je médite devant la tête des arbres je ne bouge pas assez j'habite un corps de sédentaire qui n'a pas baisé depuis belle lurette ce qui me semble est pire encore»
Depuis la mort de sa mère, un an plus tôt, et le départ de sa fille, la narratrice se sent plus seule que jamais. Ni le chambreur avec qui elle partage son quotidien dans l'appartement de la rue de Vimy ni les hommes qui la courtisent sur les sites de rencontres ne parviennent à calmer sa faim. Jusqu'où ira-t-elle pour trouver l'amour et alléger ce coeur qui pèse dangereusement dans la balance?
Présenté sous forme de fragments, La Dévorante explore sans pudeur les thèmes du célibat et du rapport au corps. L'écriture de Lynda Dion est à la fois fluide, tranchante et viscérale.
Lynda Dion est née à Québec avec la Révolution tranquille. Elle habite les Cantons-de-l'Est, où elle enseigne le français. Elle a fondé le concours littéraire Sors de ta bulle! qui, chaque année, permet à de jeunes lauréats du secondaire de publier une première oeuvre. C'est une adepte de Rainer Maria Rilke, à qui elle doit la patience d'écrire. La Dévorante est son premier roman.
Collection : Hamac
230 pages
ISBN Papier : 9782894486597
ISBN PDF : 9782896646159
ISBN EPUB : 9782896646333
2011
ÉDITEUR : Septentrion
Hamac 835, avenue Turnbull, Québec (Québec). G1R 2X4
Téléphone : (418) 688-3556 Télécopieur : (418) 527-4978 Courriel : info@hamac.qc.ca
Réalisation : iXmédia
Ce livre a fait parler de lui :
« La Dévorante est un récit intimiste et criant de vérité qui plonge le lecteur, l'espace d'un été, au coeur du quotidien de la vie d'une femme de près de cinquante ans qui éprouve toujours, malgré les blessures du passé, le désir brûlant de partager sa vie avec un homme. Bien que le roman soit composé de courts fragments sans ponctuation, la prose de Dion est fluide, rythmée et sans temps mort. Le lecteur, peu importe son âge, est interpellé par les réflexions sur l'amour jetable, la peur de mourir seul et les diktats de la beauté imposés à un corps vieillissant. »
Maude Couture, Québec français
« La Dévorante est un fort joli premier roman sans fausse pudeur et bien maîtrisé, d'une auteure qui a saisi l'essence précieuse de la création littéraire. »
Suzanne Desjardins, Nuit blanche
« L'humilité et la sensibilité de l'écriture, l'absence de ponctuation et le rythme efficace du roman servent habilement ce propos sans doute commun porté par une voix singulière et intelligente. »
Marie-Michèle Giguère, Lettres québécoises
« Le soir où je l'ai ouvert je l'ai gardé près de moi, luttant contre le sommeil finalement remplacé par le magnétisme qui se déployait progressivement au contact de ses pages, jusqu'à ce que je l'aie fini. Il n'est retourné sur la malle qu'une fois dévoré. En lambeaux. Comme si la déesse égyptienne Ammout, dévoratrice de coeurs et des morts, était passée par là après s'être penchée sur l'autopsie in vivo d'un féminin confronté à ses abysses, inévitables autant qu'inconfortables. Ce première oeuvre, elle la dédie à la mémoire de Rainer Maria Rilke dont elle se revendique l'adepte. Avec une maîtrise telle qu'on se demande pourquoi elle n'avait pas publié avant. Écrire sans points ni virgules n'est pas nouveau mais toujours cette forme choisie crée la continuité sans issue et sans respir, l'étouffement, l'oppression. Choix judicieux dans ce roman que l'auteur livre par paragraphes, par mottes, par pavés, jetés les uns après les autres pour bien atteindre leur but : tendre un miroir impudique, ni grossi ni enjolivé, sur le rapport au corps qui prend de l'âge, l'exil intérieur, au féminin comme énigme. Un thème qui serait lourdingue sans l'écriture de Lynda Dion tout à la fois fluide, tranchante et viscérale. »
Aline Apostolska, BSC News Magazine
« Tantôt drôle, tantôt dramatique, elle nous amène sur les chemins sinueux de l'amour, de la solitude qui erre dans les coeurs jour après jour. C'est un mal qui vous ronge, qui vous dévore. Intimiste et touchant ! »
Caroline Larouche, Le Libraire
« Roman à l'écriture emportée, sans ponctuation, présenté sous forme de fragments, qui aboutit à un véritable délire de la phrase, La Dévorante est une première oeuvre alerte, rageuse, rieuse. Un beau coup d'envoi pour la romancière originaire de Québec, qui vit et enseigne dans les Cantons de l'Est. Ce roman-guérisseur qui met des mots sur les angoisses existentielles des femmes face au célibat et leur rapport au corps, ressemble aux couleurs attrayantes du livre, vert-pomme et rose-gomme, l'une explosive, l'autre, tendre, tendre, tendre. »
Suzanne Giguère, Le Devoir
« Un roman qui se lit posément comme une suite de courts fragments, ou d'une seule traite, comme le vent fou et fluide d'un été tourmenté. Bien que la thématique soit très exploitée (le célibat, la solitude et la quête d'amour), Lynda Dion en donne une lecture particulière, par sa plume racée, la structure particulière du livre (on s'habitue vite à l'absence de virgules et de points) et la singularité du personnage. L'actualité du propos, les ruptures narratives, l'habileté à manier les mots autant dans les pauses plus poétiques que dans la narration "efficace" font de La Dévorante un roman où il faut être constamment aux aguets. Pour justement ne pas céder à la tentation de lire trop vite et accepter une chute un peu banale mais pleine de sens. »
Steve Bergeron, La Tribune
« Raconté sous forme de petits récits de quelques pages, le roman nous happe immédiatement. On a l'impression que cette femme existe réellement et nous sommes facilement touchés par ce qu'elle nous raconte. Certains passages sont carrément succulents, cocasses, mais toujours vrais... Les chapitres sont présentés sans ponctuation. Ce qui peu être un peu surprenant au début s'avère particulièrement intéressant par la suite. C'est véritablement sous un feu roulant que l'on parcoure les quelques centaines de pages du livre. »
Billy Robinson, Côté Blogue.ca (Archambault)
« Ce qui l'est moins, banal, c'est l'écriture rageuse et lucide, les phrases sans ponctuation, mais disposées en strophes comme en poésie, la douleur qui affleure partout dans ces chapitres divisés en thèmes, telles les pièces d'un casse-tête. Un premier roman prometteur, dur comme un reflet trop cru dans le miroir. »
Annick Duchatel, Entre les lignes